L’équipe LifeGRID dévoile son prototype de disjoncteur g3 420 kV sans SF6

Quentin Rognrad, Chef de projet LifeGRID pour GE, dévoile le disjoncteur 420 kV de poste isolé dans le gaz g3 devant les représentants de grands réseaux électriques européens.

L’été dernier, le projet LifeGRID de GE parvenait au terme de la phase 1 de son développement, avec l’atteinte des premiers jalons et la clôture des actions préparatoires.

Aujourd’hui, à l’issue de deux années de conception intensive et d’essais diélectriques et de coupure visant à définir :

  • la faisabilité technique et l’évolutivité de notre concept,
  • les délais de développement les plus rapides possible,
  • le coût de la solution,
  • tout en gardant à l’esprit l’un de nos principaux critères : conserver des performances similaires avec la même empreinte et les mêmes dimensions que le poste isolé au gaz SF6,

nous sommes fiers d’annoncer que nous avons validé le concept de notre disjoncteur g3 420 kV sans SF6

L’équipe LifeGRID va désormais axer ses efforts de développement sur un disjoncteur à deux chambres de coupure, c’est-à-dire avec deux interrupteurs 245 kV 63 kA en série dans la même cuve. Déjà utilisée en technologie SF6, cette stratégie de développement est bien établie dans notre industrie.

Dans le cadre de la phase 1, nous avons élaboré un modèle de simulation numérique macroscopique multiphysique en collaboration avec la faculté de génie électrique de Brno (BUT) en République tchèque.

Vidéo sur leur contribution:

 

Les travaux, qui ont débuté en juillet 2019, portaient sur différents points associés à la définition de la composition, du comportement et des propriétés du plasma.

Nous tenons à souligner le très haut niveau de collaboration entre les deux universités et notre équipe, qui a permis de produire une base de données, d’une taille incomparable, relatives au comportement du gaz g3.

En parallèle, une deuxième équipe a travaillé à la conception du disjoncteur. Les disjoncteurs doivent satisfaire des spécifications standard afin de démontrer leur capacité à fonctionner correctement. Les modifications apportées à la conception de la chambre de coupure ont permis de satisfaire les exigences associées au gaz g3. Ces ajustements ont tout d’abord été simulés : plus de 60 concepts différents ont été calculés et optimisés, produisant plus de 1 000 calculs de coupure différents. Parmi les concepts simulés, plusieurs ont été retenus pour être testés comme prototypes à échelle réelle dans un laboratoire accrédité, ce qui a permis d’évaluer et de démontrer plusieurs performances de test standard en plus des optimisations de la conception.

Pour achever la phase 1, nous nous sommes d’abord concentrés sur un interrupteur de 245 kV, puis nous avons travaillé sur l’évaluation d’intégration approfondie au niveau 420 kV 63 kA.

Les étapes suivantes portent respectivement sur la mise en place d’un projet pilote, la réplicabilité et la transférabilité. En décembre 2020, l’opérateur réseau Scottish Southern Energy Network (SSEN)Transmission a signé un contrat avec GE portant sur l’intégration de notre GIS g3 de 420 kV dans son poste 400 kV à Kintore. Entretemps, d’autres opérateurs de réseau ont manifesté leur intérêt pour l’appareillage g3 de LifeGRID. Le prototype de disjoncteur est passé en phase finale d’essai de type et d’ajustement de la conception, qui occupera notre équipe en 2022.

« Pour nous, « 420 kV sans SF6 » n’est pas qu’une jolie phrase. La Commission européenne nous a accordé sa confiance en octroyant des fonds de son programme LIFE à notre projet LifeGRID. L’achèvement de cette première phase vient concrétiser notre plan. Il nous indique que nous allons dans la bonne direction. Nous démontrons ainsi que le 420 kV sans SF6 est un objectif atteignable et réplicable à d’autres niveaux de tension, » a commenté Yannick Kieffel, chef de projet LifeGRID.

Découvrez le projet LifeGRID sur cette vidéo de 3 minutes.